Quel est le but de la vie ? 

Publié le par Uni'vers Nature

Quel est le but de la vie ? 

Une question légitime et que tout le monde s'est déjà posé un jour. De nombreux philosophes ont déjà essayé de répondre à cette interrogation (Nietzsche, Frisch, Grondin, Platon). Certains trouvent la réponde dans la religion, d'autres n'essayent même pas d'y répondre, beaucoup trop complexe.

Par curiosité, j'ai tapé dans google « Quel est le but de la vie ? » et sur la première page, il n'y avait que des résultats concernant le but de la vie humaine. Donc pour beaucoup, la Vie serait un synonyme d'humanité ? Je n’étais peut-être pas assez précise donc j'ai rajouté « sur Terre ». Même résultat avec comme même plus de sujet spirituel. C'est peut-être mon cerveau formaté à la biologie qui ne fait plus la distinction entre l'Homme et tous les êtres vivants qui nous entoure mais apparemment ce n'est pas aussi évident pour tout le monde. En même temps, je pense que nous somme les seuls à se poser ce genre de question alors évidement, on en est le sujet central.

Mais je vois mon erreur : « quel est le but » est une formulation différente de « pourquoi ». Les seuls articles scientifiques proposés parlent de l'origine de la vie. Mais ce n'est pas grave. Je n'allais pas trouver en un clic, la réponse que l'humanité cherche depuis des millénaires. C'est juste le point de départ d'un raisonnement qui va, je l’espère, pas trop partir en sucette.

Après des années a apprendre par cœur les cycles biologiques d'une grande partie des animaux, végétaux et champignons, je me suis rendu compte d'une chose : le but ultime des êtres vivants est de se reproduire. « Ultime » n'est pas exagéré. En se focalisant sur le règne animal, certaines espèces meurent après l’accouplement ou juste après la naissance des petits :

  • Les Antechinus agilis (marsupiaux australiens) mâles meurent après l’accouplement ;
  • L’Épeire fasciée (araignée) femelle mange le mâle juste après l’accouplement ;
  • La Stegodyphus lineatus (une autre espèce d’araignée) liquéfie ses organes internes pour nourrir ses petits après l’éclosion entraînant sa mort ;
  • Sans compter que l'acte même de l'accouchement est risqué pour la mère, toutes espèces confondues même Humaine (de 18% de taux de mortalité dans les cliniques au XIX éme siècle on est passé à 10,3 pour 100 000 accouchements en France de nos jours).

L'acte de reproduction n'est donc pas anodin et dénué de risque. Mais il est nécessaire à la survie de l’espèce. Par cet acte, on transmet son patrimoine génétique personnel ainsi que celui de l’espèce à laquelle on appartient. En poussant le raisonnement un peu plus loin, on peut même dire que la reproduction ne permet pas seulement de créer une descendance personnelle mais aussi de permettre à un code génétique de perdurer jusqu'à l'extinction de l’espèce. Le but de la vie est de faire perpétuer l’espèce via son ADN au sein du monde du vivant.

Ce genre « instinct de survie » de notre code génétique à travers les âges engendre des compétitions pour l'habitat et les ressources nécessaires à cette survie. Des compétitions qui se terminent la plupart du temps par l’élimination de l’espèce la plus faible. On appel cela des relations interspécifique négatives. Cela va de la compétition pour une même niche écologique à la prédation. Mais est-ce qu'une même espèce, qui à le même but, tue ses congénères au risque de s’éliminer elle-même ? Est-ce qui existe des relations intraspécifique négatives ? Effectivement, ils en existent plusieurs :

  • Combat entre deux mâles pour conquérir une femelle lors de la période de rut (comme le cerf) ou pour devenir le chef du clan (chez les morses);
  • Défense d'un territoire par intimidation (le chat qui hérisse ses poils) ;
  • Relation de dominant/dominé dans un même clan.

Ce sont des comportements qualifiés d'agonistiques. Même s'il peut y avoir des effusions de sang, ils sont rarement mortel, le plus faible des deux compétiteurs préférera fuir que de mourir.

Donc, un individu ne tue pas intentionnellement des membres de son espèce ?

Ce n'est pas tout a fait exacte. Chez les espèces nidicoles (dont les petits sont incapables de se nourrir et se déplacer tout seul après la naissance), le soins aux jeunes accapare les femelles, elles ne sont plus libres à l’accouplement pendant plusieurs mois voir années. Chez les lions, si un nouveau mâle prend la place du chef et que ce dernier a plusieurs petits qui dépendent de leur mère, le nouveau chef les tue pour pouvoir ainsi se reproduire avec les femelles et avoir sa propre descendance quitte a massacrer toute une génération. Certaines espèces solitaires perpétuent des actes de cannibalisme lors qu'elles sont en groupe comme chez les hamsters. La mère peut se faire manger ses petits par un autre lorsqu'ils sont, par exemple, dans une même cage. Elle peut elle-même dévorer certains de ses petits s'ils sont trop faibles ou déjà morts ou toute sa portée si elle se sent en danger.

Des individus peuvent donc aller jusqu'à tuer par égoïsme ou par instinct de survie. S'attaquer à des bébés est très simple et rapide. Quand est-il des actes de meurtre sur adultes ? Contre des êtres pouvant se défendre et dont le seul but est de tuer ? Et surtout à grande échelle ?

Après de nombreuses recherches, il s’avère que seules deux espèces connues à ce jours sont assez belliqueuses pour engendrer de vrai guerre. La première est le Chimpanzé. Après plusieurs années a étudier le comportement d'un groupe de chimpanzés ouguandés, des chercheurs ont observé des comportements de guérilla de quelques dizaines d'individus dont le seul but était de conquérir le territoire d'un clan voisin. Ils n'hésitaient pas à tuer des chimpanzés de l'autre clan (sauf les femelles) pour annexer des portions de territoire. Qui dit plus grand territoire dit plus de nourriture. La survie du clan est prioritaire sur la survie d'individu de la même espèce.

La seconde espèces est aussi un primate : l’Homo Sapiens Sapiens. Comme les autres animaux, l'Homme peut tuer pour le pouvoir, pour une femme et pour conquérir un territoire. Mais il peut aussi tuer par jalousie, par folie, pour des idéaux ou tous simplement parce qu'on lui ordonne de le faire. L'Homme est l’espèce qui s’entre-tue le plus toute période confondue (environ 231 millions de personnes ont été "tuées à la suite d'un décision d'origine humaine" entre 1900 et 2000 et la banque mondiale continue d'en faire le compte) et dont le comportement à un instant t programme la mort de personnes pas encore nées.

On dit d'une personne ou d'un groupe de personnes qui massacrent, torturent, tuent, qu'elles ont un comportement d'animaux sauvages. Au cours de la lecture de cette article, on peut affirmer que si l'Homme se comportait réellement comme un animal, les raisons de tuer serait moins abstraites, absurdes et nombreuses qu'elles ne le sont.

Nous nous somme pendant longtemps exclut du règne animal par orgueil, se pensant supérieur intellectuellement, se donnant une âme exclusive pour excuser le traitement réservé aux autres êtres vivants. Nous ne nous comportons pas comme un animal quand on tue mais comme un Homme. Nous ne nous excluons pas du règne animal par notre intelligence mais par notre violence envers nos semblables. A force de tuer pour des raisons qui vont à l'encontre de notre survie, nous devenons la cause de notre propre extinction comme nous le sommes depuis longtemps celle des autres.

Ingrid R.

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